Chers amis,
Avant tout, je voudrais vous inviter à prier pour le père Cyril Gordien, retourné à la Maison du Père lundi dernier, le 14 mars, âgé de 48 ans seulement. Le père Cyril était un prêtre dynamique et rayonnant, qui a beaucoup marqué ceux qui l’ont rencontré, en particulier les jeunes auprès de qui il avait un apostolat très riche et fécond. Alors qu’il était aumônier à Gerson et vicaire de Notre-Dame de l’Assomption, il était venu à plusieurs reprises aux camps de février, dont il avait même plusieurs fois pris la direction en tant que « Père du camp ». Son sourire lumineux, la douceur de son exigence et sa grande humilité, resteront comme sa marque dans le souvenir de nos cœurs reconnaissants. Il est mort très saintement, en affrontant avec beaucoup de discrétion et de courage la maladie qui l’attaquait.
Pour nous, à L’Eau Vive, il demeurera un modèle et un exemple. Nous rendons grâce à Dieu pour le don qu’il nous a fait à travers lui, et nous le recommandons à sa Miséricorde. Nous prions aussi en union avec sa famille et tous les siens.
Ses obsèques auront lieu lundi 20 mars à Saint-Pierre-de-Montrouge. Une petite délégation de L’Eau Vive y sera présente pour témoigner de notre reconnaissance à tous.
En deuxième lieu, je voudrais lever une ambiguïté qui pourrait troubler certaines personnes qui sont attachées à l’Eau Vive, mais qui en méconnaissent l’histoire, surtout en ses débuts. En effet, le récent rapport sur les déviations et les abus commis par les frères Thomas et Marie-Dominique Philippe, ainsi que par Jean Vanier, parle beaucoup de l’Eau Vive, ce petit groupe sectaire gravement déviant, fondée par le père Thomas Philippe dans les années 50 et rapidement condamné par l’Église. Cette « Eau Vive » rassemblait un certain nombre de jeunes étudiants qui adhéraient aux délires mystico-sexuels, montés en système et enseignés essentiellement par le père Thomas.
Mais il faut bien noter qu’en dépit des liens d’amitié qui existaient entre le père de Monteynard et le père Marie-Dominique Philippe (passablement distendus à partir des années 90), il n’y a jamais eu aucun rapport, ni de près ni de loin, entre cette Eau Vive et la « nôtre ». Pour une raison toute simple : quand le père de Monteynard a acheté, en 1967, le domaine de Briançon, celui-ci portait déjà le nom d’Eau Vive depuis longtemps.
Enfin, cette Cour des Avis est pour moi l’occasion de vous dire quelques mots des camps de Février qui se sont achevés il y a tout juste 15 jours, et qui ont rassemblé un peu plus de 400 jeunes.
Et je ne puis que redire qu’il se passe décidément des merveilles à Briançon ! Même en une courte semaine de ski, l’évolution des jeunes est patente et bien visible. « L’Eau Vive plante des repères pour la vie » : c’est la mission que L’Eau Vive s’est donnée à elle-même, selon une formule que nous avons travaillée avec le Conseil Éducatif. Eh bien je constate que, même en quelques jours, Petits et Grands sont tellement assoiffés de paroles claires et de repères forts, qu’ils accueillent volontiers les quelques repères que nous voulons leur proposer dans les grands domaines définis par le projet éducatif de notre Œuvre. Le tout dans une belle atmosphère joyeuse et détendue tout à la fois.
Le groupe des Aînés progresse aussi et la formation de responsables solides et fidèles se poursuit. Nombre d’entre eux sont déjà dans la vie professionnelle et donnent du temps de leurs vacances pour aider et conduire les plus jeunes. Magnifique !
Je tiens à remercier Albéric et toute son équipe pour le magnifique travail éducatif qui se creuse et qui progresse sans cesse. Et si je vous en écris, ce n’est pas pour envoyer simplement des fleurs, mais bien plutôt pour confier tout cela à votre prière vigilante. Si l’éducation est plus urgente que jamais, ce milieu éducatif est aussi terriblement difficile et exposé. Nous ne sommes ni ne seront jamais à l’abri d’un pépin. Que Dieu nous en garde et que Notre-Dame de l’Eau Vive veille sans cesse sur cette Œuvre qui est la sienne !
Il me reste à vous souhaiter un bon et saint carême. Je vous embrasse et vous bénis de tout cœur.
Père François Potez, le « grand père »…