Albéric de Serrant

Le berceau de la société

Notre actualité reste toujours bien lourde et marquée par l’insécurité grandissante. Des journalistes et commentateurs s’alarment de constater que trop de mineurs sont en-dehors des foyers familiaux, à des heures indues, trainant dans les rues et les quartiers.  Le ministre de l’Intérieur, comme certains maires de plusieurs villes de France, instaurent des couvre-feu pour les enfants de moins de treize ans, afin qu’ils restent chez eux. Nous réagissons en pensant qu’il relève du bon sens qu’un enfant de cet âge ne traine pas à ces heures hors de la maison. Et nous présentons dans l’esprit du monde la maison de famille comme un lieu où le devoir de garder les enfants portes closes est de rigueur, afin d’assurer la sécurité de notre pays. Voilà à quoi est réduit la leçon de morale aux familles de France qui se doivent être gardiennes de leur progéniture devenue indomptable.  
Nous sommes bien aux antipodes des fondamentaux de l’éducation familiale de notre jeunesse qui rappellent que la famille est avant tout le berceau de la société et donc, par ce fait, le lieu de l’épanouissement et du développement équilibré de la personne. Il s’agit d’un détournement de l’essence même de ce qu’est une famille. Non gardienne de délinquant précoce, mais éducatrice des adultes de demain.
Nous en sommes arrivés à cette détresse pédagogique en raison de l’absence du pardon dans le couple, et de l’individualisme dans le mariage, qui conduisent au déchirement de la famille pouvant engendrer déstabilisation des enfants et insécurité affective et matérielle. Ce sont aussi les idéologies se voulant pédagogiques qui ont anéanti l’autorité, l’amour parental, la filiation respectueuse, l’harmonie fraternelle initiatrice de la socialisation pourtant garants du ciment structurel de l’épanouissement de l’enfant. 
Depuis ces quarante dernières années, notre société consommatrice se tue à méthodiquement déstructurer la dignité de la mère, la masculinité du père, la stabilité de la famille et aujourd’hui l’identité même de l’être humain. Et ce champ de ruines est orgueilleusement ouvert à nos enfants pour qu’ils y grandissent.  Dans ce contexte de désastre, seuls le désespoir et la violence naissent dramatiquement dans le cœur de notre jeunesse sans repères. 
Alors, au lieu de les enfermer à la maison, restaurons nos foyers, retrouvons notre unité et notre dignité. En apportant la sécurité à nos enfants qui seront enfin redevenus, paisiblement et avec enthousiasme, source de paix et de réconfort. L’enfant plongé dans un contexte porteur retrouve l’équilibre et la croissance. J’en suis témoin et j’ai vu, en trois semaines à peine, des caïds devenir des agneaux.  
Alors à tous ces parents qui ne croient pas cela possible, je leur certifie que : 
Le sens du service domestique qui implique chaque membre de la famille dans la maison est indispensable. Dans le quotidien, l’enfant a besoin d’éprouver la frustration, d’entendre un non par amour, être appelé à réparer, comprendre l’importance de la punition et apprendre la responsabilité pour grandir dans l’autonomie. Prendre les repas quotidiens ensemble est essentiel. Former à l’écoute et à la considération pour l’adulte, comme pour le plus petit, est initiateur à la relation respectueuse. Reprendre le patrimoine culturel, religieux et familial pose l’identité et le sens de la vie. Optimiser les échanges, les conversations qui seront motivés par le devoir de se former et de se cultiver. Recevoir des invités de tous horizons. Savoir se pardonner et se remettre en question. Tout cela garantit une attitude d’accueil et de bienveillance. Prier ensemble, se détacher de ce qui nous porte à l’isolement comme les écrans, nous permet de pratiquer l’esprit de famille qui sera aussi l’esprit en société. 
N’ayons donc pas peur de notre jeunesse française, prenons-la en main avec la fermeté de l’amour et le regard que Dieu porte sur ses enfants bien aimés. Soyons porteur de l’espérance en la restauration de nos foyers.  Hauts les cœurs ! 


Albéric Walsh de Serrant, Directeur de l’Eau Vive.

Les 25 et 26 mai prochains nous allons pouvoir nous retrouver et prier ensemble au Mont Saint Michel passant par le sanctuaire de Notre Dame de Pontmain. Venez nous rejoindre et inscrivez-vous. Il y a encore de la place. Voir les pièces jointes à ce courrier.

Je vous rappelle que les inscriptions pour les camps d’été juillet et août sont ouvertes sur notre site. Ne tardez pas à inscrire vos enfants. Nous cherchons également à inscrire les moniteurs et monitrices en grand nombre. Nous vous invitons à transmettre cet appel auprès de la jeunesse qui vous entoure.